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• 1552; de rehausser♦ Peint. Touche, hachure claire, destinée à accuser les lumières. Dessin avec des rehauts de craie, de gouache. « Les rehauts sont des effets nécessaires du reflet, ou ils sont faux » (Diderot).rehautn. m. PEINT Touche de couleur ou hachure claire ou brillante qui sert à faire ressortir des figures, des ornements, etc.⇒REHAUT, subst. masc.A. — Élévation de terrain. Voici la marnière au bas d'un rehaut de terrain (PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, p. 7). Ils descendirent encore, contournant un rehaut de la butte (GENEVOIX, Raboliot, 1925, p. 267).B. — FIN. Augmentation de la valeur nominale d'une monnaie. (Dict. XIXe et XXe s.). Synon. rehausse (rem. s.v. rehausser).C. — 1. PEINT., gén. au plur. Touche d'un ton clair destinée à faire ressortir des parties aux teintes elles-mêmes claires. [Velasquez fit] beaucoup de têtes au crayon noir avec rehauts de crayon blanc sur papier bleu (GAUTIER, Guide Louvre, 1872, p. 256). De Chardin, sabré à la pierre d'Italie avec des rehauts de craie, sur un papier chamois, un croquis de vieille femme tenant un chat sur ses genoux (GONCOURT, Journal, 1894, p. 692).— DÉCOR. Filet d'or ou d'argent, touches de couleurs vives mettant en valeur les détails d'une faïence, d'un meuble. Des rehauts d'or. Ils coloraient ensuite les chairs avec un rouge léger qui n'était autre que de la sanguine. Enfin, ils ajoutaient aussi à l'effet par des rehauts de dorures qui accentuaient l'aspect décoratif (A. MEYER, Art émail Limoges, 1895, p. 28).♦ P. anal. Touche de couleur faisant contraste. J'en vins à chercher, parmi les filles les plus pimentées de toilettes, à trouver des réveillons de désirs dans une fleur de poudre, dans un rehaut de fard (HUYSMANS, Marthe, 1876, p. 139).2. Au fig. Élément qui relève, pimente, enrichit. Tous ces parfums qui servent à modifier sa nature [d'un thé], à y ajouter un rehaut inattendu, à introduire dans son fumet un peu sec un relent de fleurs lointaines et fraîches (HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 153).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. dep. 1762, au plur. Étymol. et Hist. 1. 1527 « retouche d'un ton clair qui sert à faire ressortir le relief de certaines parties » (d'apr. FEW t. 24, p. 364a); 2. 1611 « augmentation de la valeur des monnaies » (LARIVEY, La Constance, II, 2 ds HUG.); 3. 1923 « élévation de terrain » (PESQUIDOUX, loc. cit.). Déverbal de rehausser, d'apr. haut. Fréq. abs. littér.:16.
rehaut [ʀəo] n. m.ÉTYM. 1552; de rehausser.❖♦ Technique.1 (Peint.). Touche, hachures claires, destinées à accuser les clairs, les lumières (→ Grisaille, cit. 2). || Dessin avec des rehauts de craie, de gouache, d'aquarelle. ⇒ Rehaussage. — Par ext. Touche indiquant un contraste, rehaussant un tableau. — Fig. || « Le visage du grand homme s'est (…) enrichi de rehauts sanguins » (Colette, Belles saisons, p. 178).1 Les rehauts sont des effets nécessaires du reflet, ou ils sont faux.Diderot, Pensées détachées sur la peinture, in Œ. esthétiques, p. 809.2 Regarde la lumière du sein, et vois comme, par une suite de touches et de rehauts fortement empâtés, je suis parvenu à accrocher la véritable lumière et à la combiner avec la blancheur luisante des tons éclairés (…)Balzac, le Chef-d'œuvre inconnu, Pl., t. IX, p. 413.2 Partie (d'une montre, d'une horloge) recouvrant le bord du cadran.
Encyclopédie Universelle. 2012.